Impact sanitaire du champ électromagnetique alternatif

Le champ électrique est présent dans tous les câbles et appareils électriques sous tension, que nous nous servions ou non des prises et objets branchés dessus.

La circulation d’un courant électrique s’accompagne toujours d’un champ magnétique, qui varie selon la puissance consommée.

Nous retrouvons aussi ce champ magnétique autour des lignes à moyennes et hautes tensions qui transportent le courant de la centrale électrique jusqu’au transformateurs de quartier, que ces lignes soit aériennes ou enterrées.

Les champs électromagnétique 50-60 Hz sont classés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le National Institute of Environnemental Health Science (NIESH) comme des « cancérigènes possibles pour l’homme« .

Les champs électrique et magnétique du courant électrique alternatif d’extrêmement basses fréquences (50 Hz) sont nocifs pour la santé humaine à partir de certains seuils et degré d’exposition.

En effet, l’exposition prolongée et répétée au champ électrique 50 Hz, au delà de 5 V/m, perturbe le fonctionnement bioélectrique du corps humain provoquant entre autres:

  • Fatigue anormale, insomnies à répétition, nervosité et agressivité, troubles du comportements, vertiges, pertes de mémoire et difficultés de concentration, dépression, problèmes cutanés

Les études ont démontré que le champ magnétique alternatif qui accompagne le champ électrique à une réelle incidence sur l’organisme. Lorsque le sujet est exposé de manière durable à un champ de plus de 200 nanotesla, on constate:

  • un affaiblissement du système immunitaire, par une baisse de la production de mélatonine (hormone sécrétée par l’épiphyse). Un champ magnétique de très basse fréquence bloque l’action anti-cancéreuse de la mélatonine et favorise donc la multiplication des cellules cancéreuses, accroissant le risque de développer des tumeurs du cerveau et autres formes de cancers.

Parmi les effets sanitaires graves les plus courants on trouve:

  • le cancer du sein (chez l’homme et la femme), le cancer de l’utérus, le cancer du système nerveux, le cancer du cerveau (astrocytome), le cancer de la moëlle osseuse (myélocytome), le cancer du sang (leucémie), le cancer du système lymphatique (lymphome), la tumeur maligne du système pigmentaire de la peau (mélanome).

L’étude épidémiologique de Feychting et Ahlborn conduite pendant 15 années par l’institut Karolinska de Stockholm, en Suède, a démontré que :

  • le risque de leucémie chez l’enfant est 2.7 fois plus élevé lorsque l’exposition moyenne au champ magnétique est d’au moins 2 milligauss et 3.8 fois plus élevé pour une exposition moyenne de 3 milliGauss.
  • le risque de la maladie d’Alzheimer serait multiplié par 3 à partir de 200 nanoTesla (augmentation du taux de béta-amyloïde périphérique et cérébraux).
  • le risque de la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot) serait d’autant plus importante que l’intensité du champ électromagnétique est fort.
  • le risque d’avortement augmente significativement à partir de 6 milliGauss (600 nanotesla).

Or, en plus du rayonnement électromagnétique des lignes hautes et moyennes tensions, on trouve dans notre environnement proche de nombreux appareils électriques qui génèrent un champ magnétique avec des valeurs bien supérieures aux seuils de biocompatibilité SBM- 2015, selon l’Institut Français de baubiologie et d’écologie SBM-2015.

Les études scientifiques mentionnent souvent des effets biologiques et sanitaires à partir d’une exposition à plus de 100 nT (=1mG) dans les zones de repos.

  • Quelques exemples : A 10 cm de l’appareil: 700 nT pour le grille-pain, 300 nT pour le fer à repasser, 2500 nT pour le radio-réveil, 2000 nT pour la TV à écran cathodique, 3000 nT pour le lave-vaisselle et la machine à laver, 7000 nT pour le casque et sèche-cheveux, 8000 nT pour le four à micor-ondes, 9000 nT pour le rasoir électrique et jusqu’à 20000 nT pour l’aspirateur (qui devrait d’ailleurs être interdit aux femmes enceintes!).

C’est l’utilisation rapprochée qui pose problème. Dans 95% des cas , le champ magnétique devient inférieur à 100 nT à 1.50 m.

Au courant alternatif se superposent des hautes fréquences transitoires (HFT) propagées par les technologies CPL (utilisées par les compteurs communicants Linky), augmentant ainsi le niveau de pollution du réseau électrique domestique.